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Une halte à Marseille s’imposait. Dans le cadre de sa tournée, avant de déposer mercredi sa contribution et de se déclarer officiellement candidat au poste de premier secrétaire du PS, Bertrand Delanoë se devait de tâter le terrain dans les Bouches-du-Rhône. Là où la fédération est l’une des plus puissantes de France. Là où l’un de ses plus influents ténors, le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a signé une contribution anti-guerre des chefs avec deux autres barons régionaux, Gérard Collomb, le maire de Lyon, et Vincent Feltesse, le patron de la communauté urbaine de Bordeaux.

Aussi, avant de rencontrer presse et militants, Bertrand Delanoë a déjeuné avec Jean-Noël Guérini. « On a parlé de nos contributions, a souri le maire de Paris, chacun va lire attentivement celle de l’autre et la commentera ». Évacuant l’idée d’une éventuelle convergence par un « on va voir » évasif. « Il y a une histoire sentimentale et politique avec les socialistes des Bouches-du-Rhône, mais ils savent que je ne suis pas un dégonflé, je suis déterminé », a-t-il assené tout en lançant, avec un « j’ai un besoin de vous », un appel aux troupes du département.

Mettant, par ailleurs, en garde sur ces rassemblements régionaux: « Je ne souhaite pas que l’on revienne à la SFIO d’avant Épinay, il faut que les dynamiques locales servent une dynamique nationale. » Favori dans les sondages pour prendre la succession de François Hollande à la tête du parti, Bertrand Delanoë, 58 ans, est parti en campagne six mois avant le congrès de Reims prévu en novembre. À l’occasion de la publication de son livre intitulé De l’audace. Relançant, ainsi, le combat des éléphants bien qu’il affirme ne pas se sentir « concerné » par les « querelles de personnes ».

Hier, il a levé un coin du voile sur sa contribution qu’il n’a pas fini de rédiger, proposant notamment que la France investisse « 3% du PIB dans la recherche, soit 15 milliards d’euros par an » et suggérant pour financer cette proposition de « supprimer le paquet fiscal ». Plaidant pour un PS « courageux et moderne », il a adressé une pique à l’actuel patron de son parti condamnant « l’unanimisme qui ne correspond pas à la pensée de chacun » et espérant que le « congrès de Reims ne ressemble pas au congrès du Mans ».
Source : La Provence du 28 juin 2008 (Marjory Chouraqui)

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